Learning Snacks : pourquoi la curiosité stimule les performances et les relations au travail

Nos Learning Snacks ? Ce sont des webcasts ou des podcasts dont le contenu en lien avec nos formations est accessible et riche en informations intéressantes et actuelles. Dans ce Learning Snack, Emilie Sauvage, Product manager chez Cefora, explique pourquoi la curiosité est la soft skill de l'avenir et comment vous pouvez vous-même (re)devenir curieux. Visionnez ou revisionnez les passages les plus intéressants ou la vidéo complète !


L'expert

Emilie Sauvage travaille chez Cefora depuis 6 ans. Elle est en charge des formations pour chercheurs d'emploi et responsable du développement de nouvelles pédagogies pour ces formations. Elle a également travaillé avec plusieurs entreprises de la CP200 pour les aider à instaurer leur plan de formation et ainsi leur permettre de rester agile grâce au développement des compétences de leurs collaborateurs.


Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? La curiosité enfantine d'un bambin peut parfois vous rendre fou. Mais c'est une compétence magique qui peut être apprise très rapidement dans l'enfance. Alors pourquoi, comme le montre une étude récente de Cefora, ne faisons-nous guère appel à cette curiosité au travail ? Emilie Sauvage de Cefora cherche des réponses à trois « pourquoi ? ».

 

1. Pourquoi la curiosité au travail est-elle payante ?

Emilie Sauvage : « Etre curieux alimente notre créativité et notre capacité d'innovation. Mais ce n'est pas tout : en évaluant d'autres opinions et visions, nous prenons des décisions plus réfléchies. De plus, les collaborateurs curieux se voient attribuer de meilleurs scores de performance par leurs managers. »


« Etre curieux permet d’avoir moins de conflits. »


Un résultat surprenant. Mais ce qui est encore plus surprenant et édifiant selon Emilie, c'est l'effet positif de la curiosité sur nos relations de travail : « Faire preuve de curiosité est aussi la base d'une communication ouverte. Une personne qui pose des questions n’impose pas sa propre opinion. Au contraire, elle manifeste son intérêt et se met à la place de ses collègues. Il y a par conséquent moins de conflits, de discussions et de réactions défensives, et donc de meilleurs résultats pour l'équipe. »

 

2. Pourquoi ne sommes-nous pas plus curieux dans nos relations de travail ?

Il ressort de l'étude sur la curiosité menée par Cefora en collaboration avec Kessels & Smit - The Learning Company, partenaire de recherche, que 60 % des travailleurs et 75 % des chefs d'entreprise et des responsables RH se décrivent comme curieux. En revanche, 40 % des travailleurs déclarent que leur curiosité n'est pas suffisamment stimulée au travail. Parmi les dirigeants et les responsables RH, ce chiffre est même de 50 %.


« L'accent mis sur l'efficacité constitue sans aucun doute une barrière chez les managers. »


« Or, ce dernier groupe est à la tête de la culture d'entreprise », souligne Emilie, qui cherche des explications possibles. « L'accent mis sur l'efficacité constitue sans aucun doute une barrière dans le monde des managers. Penser hors des sentiers battus est considéré comme une activité qui prend du temps et entrave les processus habituels. »

« Parmi les collaborateurs, paraître moins sûr de soi est un tabou. Il est mal vu d'admettre que vous avez des doutes ou de signaler qu'un deuxième avis serait le bienvenu. En outre, la marge d'erreur augmente lorsqu'on s'écarte du chemin bien tracé et qu'on essaie de nouvelles choses. »

 

3. Pourquoi ces erreurs sont-elles une occasion en or d'apprendre ?

Lorsque nous étions enfant, nous avons appris en faisant des essais et des erreurs. Dans les entreprises, en revanche, la culture de l'erreur est l'exception plutôt que la règle. Emilie : « Notre étude sur la curiosité montre que sept collaborateurs sur dix ne sont pas encouragés à exploiter les erreurs comme des opportunités d'apprentissage. Et c'est bien dommage, car ce sont précisément les leçons apprises qui garantissent l'amélioration continue de nos performances et des processus sous-jacents.

Ce qui est fait est fait, la seule chose qu’on puisse modifier c’est notre perception de la chose. Autant en profiter afin d’en apprendre davantage sur la situation et grâce à cela, aller de l’avant. »


« Sept personnes sur dix ne sont pas encouragées à utiliser les erreurs comme des opportunités d'apprentissage. »


« Environ la moitié (53 %) n'ont pas peur de s'exprimer s'ils ont une opinion différente », ajoute-t-elle. « Les collaborateurs expérimentés sont plus à leur aise à cet égard que ceux qui ont moins d'années de travail. Il semble également que la possibilité de s’exprimer soit plus établie dans les grandes organisations que dans les petites PME.

Et enfin, les nouveaux venus ont plus de facilité à apprendre avec un esprit ouvert. Comme ils ne connaissent pas encore le contexte de l'entreprise et leur travail, ils sont encouragés à poser des questions. En d'autres termes, ils peuvent donner libre cours à leur curiosité d'enfant. »


5 conseils pour être (encore) plus curieux
  1. Vous avez des doutes ? Contactez un collègue critique pour connaître sa vision de votre projet, de votre plan ou de votre raisonnement.
  2. Besoin d'inspiration ? Demandez conseil à un collègue d'une autre génération ou même d'une autre organisation.
  3. Vous avez fait une erreur ? Prenez du recul et analysez l'erreur comme le ferait un chercheur.
  4. Besoin d’un nouveau regard sur votre organisation et vos processus ? Demandez aux nouveaux venus de noter ce qui les frappe au cours des premières semaines.
  5. Un projet est terminé ? Présentez non seulement les résultats, mais aussi les enseignements tirés. Savoir ce qui n’a pas fonctionné, c’est se rapprocher de la solution recherchée.

 

Visionnez ou revisionnez l'intégralité du Learning Snack d’Emilie Sauvage


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