Ma curieuse carrière : d'enseignante à collaboratrice RH

Faire toute une carrière dans l’enseignement n’a jamais été mon ambition, même si j’avais le diplôme adéquat pour cela. Mais je n’aurais jamais imaginé me retrouver au département RH d’une entreprise de production après sept ans seulement dans l’enseignement. Mon mari m’a donné le coup de pouce nécessaire.

 

Pas vraiment mon rêve

J’ai commencé ma carrière dans l’enseignement secondaire en 2013. Après quelques intérims ici et là, je me suis retrouvée à enseigner le néerlandais et des cours généraux dans une école professionnelle à Gand.

Une carrière d’enseignante n’était toutefois pas ce dont je rêvais. Quand j’y songe, j’ai surtout suivi la formation d’enseignant pour des raisons pratiques. Parce que je pouvais combiner avec mon sport, par exemple. Je pratiquais alors l’athlétisme de manière intensive. Et parce qu’il y avait une école supérieure proche de mon domicile.

 

Peu d’opportunités de développement

Après avoir décroché mon diplôme de bachelier, j’ai étudié la pédagogie à l’université. Parce que cette matière m’intéressait mais aussi parce que j’estimais que la formation d’enseignant y accordait relativement peu d’attention. Et avec ce diplôme de master en poche, je voudrais peut-être un jour enseigner dans une école supérieure.

Après quelques années, j’ai eu ma nomination à titre définitif dans l’enseignement. Mais au bout d’un temps, j’ai réalisé qu’enseigner ne me donnait plus vraiment satisfaction. C’est surtout le manque d’opportunités de développement qui m’a fait réfléchir.

Je me suis sentie frustrée et j’ai même à un moment donné posé ma candidature au poste de conseiller technique au sein de l’école. Heureusement que je n’ai pas été retenue car gérer l’infrastructure de l’école, ce n’était pas du tout une fonction pour moi. C’était tout simplement un appel à l’aide.

 

Une activité secondaire énergisante

Par contre, j’appréciais beaucoup le contact avec mes élèves. J’étais à leur écoute et je les soutenais lorsqu’ils avaient des difficultés chez eux ou ne se sentaient pas vraiment bien dans leur peau.

Mon activité secondaire me donnait elle aussi de l’énergie : je faisais de l’accompagnement scolaire et je coachais des jeunes afin qu’ils aient davantage confiance en eux. Par ailleurs, j’ai fondé l’asbl WASKO, une école du soir aisément accessible pour les adultes et les enfants à Wielsbeke.

Mon mari a été le premier à remarquer que je m’enlisais dans ma carrière. Très subtilement, il me montrait de temps en temps une offre d’emploi. Mais je les laissais toujours passer. Par peur de l’inconnu, je crois.

C’est l’été 2021 que les choses ont changé : le fabricant de produits pour la construction et l’aménagement intérieur Unilin cherchait un coach en langue. La description du poste m’a fait réagir : totalement en dehors de ma zone de confort, mais en phase avec mes compétences. Je leur ai envoyé mon CV le jour même.

 

Entreprenante de nature

Quand septembre est arrivé, je n’ai pas préparé mon sac d’école : je suis entrée en service au département Operations d’Unilin. J’étais dans une fonction totalement différente et dans un secteur complètement inconnu. C’était passionnant !

Unilin engage de plus en plus de personnes de langues étrangères, une conséquence de la course aux talents. En tant que coach en langue, j’avais pour mission de plonger les nouveaux collaborateurs dans un bain de langue néerlandaise et de les préparer de manière intensive à débuter dans leur fonction.

Je suis entreprenante de nature : commencer à zéro et concrétiser un projet, c’est vraiment ma tasse de thé. Ca tombait bien par rapport à cette fonction de coach en langue, car elle était toute nouvelle au sein du groupe. Je pouvais en choisir librement le contenu et je m’y suis directement lancée à corps perdu.

 

Fascinée par la production

En tant que coach en langue, je travaillais pour le département Operations, mais j’avais mon bureau au département RH. Cela peut sembler étrange mais je m’y suis tout de suite sentie comme un poisson dans l’eau. Quand on a eu du renfort en matière de coaching en langue pour la partie exécutive du travail, une nouvelle opportunité m’a tout de suite été offerte : devenir RH business partner.

À temps partiel d’abord et à temps plein quelques mois plus tard, du fait que deux collègues étaient en congé de maternité. En tant que RH business partner, vous êtes une passerelle entre les RH et le département que vous avez sous votre aile.

De concert avec le manager, j’élabore la politique RH du département. Actuellement, j’ai un département de production sous mon aile. Je n’oublierai jamais la première fois où je m’y suis rendue. Fascinant !

 

En phase avec la culture d’entreprise

À l’heure actuelle, je suis RH business partner à temps plein. Par ailleurs, j’encadre ma collègue coach en langue. Je ne sais pas encore comment les deux fonctions vont évoluer au cours des prochains mois et des prochaines années. Je verrai bien où cela me mène, je suis confiante !

En attendant, j’apprécie la flexibilité, la succession rapide des projets et la mentalité pragmatique du groupe. Je me sens beaucoup plus à l’aise dans ce contexte que dans l’enseignement.

Si je recommencerais ma curieuse carrière ? Je suis très contente d’être passée par l’enseignement. Car j’y ai appris à devenir assertive et à tirer mon plan. Mais aussi parce j’y ai acquis une vision claire de mes points forts. Tout cela m’a permis d’opérer une sélection ciblée parmi les offres d’emploi.

Hors de ma zone de confort

Le fait que je quittais un emploi stable dans l’enseignement n’a pas vraiment plu à ma famille et mes amis. Mais lorsque votre travail vous prend plus d’énergie qu’il ne vous en donne, mieux vaut en tirer des conclusions. Vous devez de toute façon sortir de votre zone de confort lorsque vous décidez de réorienter votre carrière. Mon conseil ? Osez faire le pas !



Développer votre potentiel ou celui de vos collaborateurs ?
Découvrez JobFit !
Articles associés

En savoir plus ?