Comment créer votre happy organisation ?

SÉRIE : AGILES POUR DEMAIN

 

Digitalisation, télétravail… les changements peuvent intervenir plus vite que prévu. Face au Covid-19, nous avons été amenés à nous remettre en question, à développer de nouvelles collaborations et à réfléchir au véritable sens de notre travail. Avec cette série en 5 parties, nous nous concentrerons 5 mois durant sur 5 tendances majeures pour l’apprentissage et le travail de demain.


 

bonheur au travail


Quelque chose ne tourne plus rond dans votre entreprise ? Votre chiffre d’affaires est à la traîne et vos collaborateurs sont moins motivés qu’auparavant ? Ils s’absentent de plus en plus et, depuis le Covid-19, certains sont même en burn-out ? It’s time for change !

 

Et si la solution se trouvait dans l’organisation même de votre entreprise ?

 

Vous avez peut-être vu la vidéo passionnante « Le bonheur au travail » et vous avez été séduit par ces dirigeants (Harley Davidson, Chrono Flex… mais aussi le SPF Sécurité sociale), qui ont boosté la performance de leurs collaborateurs en créant une happy organisation.

 

Ces innovateurs ont adopté des nouveaux modes de collaboration, basés sur la confiance et le partage des informations. Loin de la hiérarchie traditionnelle, ils ont laissé plus de place à la liberté, l’autonomie et la responsabilité. Partant du principe que si les gens sont heureux, ils donnent le meilleur d’eux-mêmes.

 

Laurence Vanhée, Chief Happiness Officer de Happyformance, vous explique comment faire de votre entreprise une happy organisation en utilisant le bonheur comme levier de performance durable.



bonheur au travail

1. Acceptez la vision de chacun, oubliez le happywashing

 

Avant de vous lancer dans la grande aventure, il est important de bien définir ce que l’on entend par bonheur au travail. Et d’accepter que le bonheur, à titre personnel, est subjectif et que chacun l’envisage à sa façon.

 

On ne parle donc pas ici de recettes miracles ni de « happywashing » comme l’offre de gadgets ou d’activités « fun » ou le recrutement d’un manager du bonheur pour valoriser votre marque employeur, mais bien de développement de véritables actions concrètes pour améliorer la qualité de vie au travail, et donc la performance.

 

Évitez donc le décalage entre votre communication et la réalité du terrain. Car, à terme, vous risquez une perte de crédibilité et le désengagement de vos collaborateurs, déçus par un trop grand déséquilibre entre votre discours et leur quotidien.

 

Et pourquoi ne pas commencer tout de suite en adoptant une attitude positive et d’attention à l’autre ? Ça ne coûte rien ! Dites merci, bonjour. Connaissez le nom de vos collaborateurs. Donnez un jour de congé à quelqu’un qui a fait un gros boulot …

 

2. Placez le bonheur au travail au cœur de votre organisation

 

Arrêtez de penser pour vos collaborateurs ! Essayez de vous mettre à leur place et demandez-vous ce qui pourrait les faire kiffer au travail… en fait, tout simplement, la combinaison de 3 choses :

 

  • je fais bien

 

  • ce que j’aime faire et

 

  • qui est utile à l’organisation.

 

Une explication pour bien comprendre cette définition du bonheur au travail : si un collaborateur fait bien ce qu’il aime faire et que ce n’est pas utile, c’est un hobby. Et s’il fait bien ce qui est utile mais qu’il n’aime pas le faire, il s’agit d’un job alimentaire.

 

Par contre, s’il aime faire quelque chose et que c’est utile mais qu’il n’est pas heureux au travail, c’est là que vous devez investir en lui. Sans tarder. Parce qu’il a encore l’énergie et la volonté d’apprendre. C’est son plan de développement. Et il en est responsable.


bonheur au travail
3. Offrez un maximum de liberté et de responsabilité

Les études montrent que des employés qui vont travailler avec le sourire dans une entreprise où il fait bon vivre, et qui ont l’amour du client, ont un impact concret en termes de productivité. Mais ce n’est pas tout !

 

Les collaborateurs heureux ont tendance à être 2 fois moins malades, 6 fois moins absents et 9 fois plus loyaux. Un salarié à qui on permet de passer un moment de convivialité pendant la pause ou qu’on valorise régulièrement est 30 % plus efficace et 55 % plus créatif1. Au final, pour 3 équivalents « temps plein heureux », vous avez le 4e gratuit !

 

Et pour y parvenir, la 1re condition, c’est de donner à chacun la liberté dans un cadre de référence : liberté de temps de travail, de lieu, de rôle, d’outils et de services… En échange, l’entreprise demande des personnes réellement responsables, sinon c’est le chaos assuré !

 

La 2e condition, c’est que la liberté s’arrête là où commence celle de l’autre. Tout en sachant qu’on ne crée pas une approche subjective et individualiste ou méritocratique du bonheur… Au contraire ! On crée énormément de transversalité, car chacun est obligé de s’intéresser à ce qui se passe autour de lui pour pouvoir faire ses choix.


bonheur au travail

4. Soyez sincère, courageux et impliquez vos collaborateurs

L’entreprise n’est pas responsable du bonheur de ses collaborateurs. Son rôle ? Créer les conditions favorables pour que ceux-ci puissent être heureux au travail. Mais vous allez devoir faire preuve de sincérité et de courage. Pourquoi ? Car vous allez devoir accepter de vous remettre sérieusement en question (valeurs, vision, process, contrôle…).


bonheur au travail

5. Évaluez le niveau de qualité de vie de votre entreprise

 

Avant de mettre en place vos actions, faites le diagnostic de la situation. Vous pouvez d’une part collecter des données comme le taux d’absentéisme et le turnover et faire un benchmark. Vous pouvez aussi créer votre « baromètre du bonheur » en donnant la parole à vos collaborateurs. Ils seront d’autant plus impliqués qu’ils seront acteurs du changement.

 

Tous les facteurs qui influencent vos conditions de travail seront passés au crible : outils et méthodes, organisation, charge de travail, management, rémunération, climat social… Pour vous guider dans votre réflexion, Happyformance a identifié 6 piliers sur lesquels vous pouvez vous appuyer pour cultiver le bonheur au travail et la performance :

 

  1. L’autonomie correspond au sentiment que vous pouvez répondre à vos propres besoins, assumer vos décisions, tout en tenant compte des autres.

  2. La connexion répond au besoin d’appartenance au groupe. Elle vous permet de travailler en équipe, d’échanger, de disposer des outils de communication…

  3. La contribution est ce besoin de donner au-delà de nous-mêmes, d’aider les autres. On apprécie votre compagnie et vos compétences…

  4. Les résultats vous permettent de savoir que votre job produit quelque chose d’utile, grâce à des outils pour piloter votre quotidien, faire du reporting…

  5. La mission donne du sens à votre job. Elle vous permet de comprendre votre rôle et d’identifier vos champs d’action afin d’adhérer aux projets, valeurs…

  6. La reconnaissance joue un rôle fondamental. C’est elle qui nous confirme notre valeur : un bonus, un merci, une fête…

bonheur au travail

6. Organisez des brainstormings et recrutez des volontaires

 

Après avoir communiqué sur vos intentions, réunissez vos collaborateurs en atelier. Posez-leur alors 2 questions :

 

  1. Qu’est-ce qui vous rend heureux et malheureux au travail ?

  2. Comment faire pour améliorer les choses ?

 

Établissez une liste de toutes les idées. Demandez-leur ensuite de voter sur ce qui pourrait les rendre plus heureux et/ou plus performants.

 

L’information sera traitée grâce à une grille d’analyse. Le but ? Définir 10 priorités qui ont l’aval de vos collaborateurs. Sur une base volontaire, ceux-ci les mettront ensuite en place en équipes autonomes selon un calendrier, dans le respect des objectifs et du budget.


bonheur au travail
7. Mesurez les évolutions et renouvelez le processus

 

Vous avez créé une dynamique. Bravo ! Ne vous reposez pas sur vos lauriers. La recherche du bonheur en entreprise est une démarche continue. Vous devrez régulièrement faire une évaluation non seulement du taux de satisfaction, mais aussi des aspects à améliorer.

 

Vous verrez, vos collaborateurs ne pourront plus s’en passer ! Et comme ils deviendront de plus en plus autonomes, ils prendront l’habitude de se réunir par eux-mêmes pour traiter les problèmes et mettre en place de nouvelles initiatives. Et les indicateurs seront là pour montrer que la performance de votre entreprise augmente !

 

1 Source : Happyformance

 

Vous désirez en savoir plus sur l’impact de la crise sanitaire sur notre marché du travail ? Voyez la partie 1.

 

Vous souhaitez savoir comment prendre votre carrière en main ? Découvrez la partie 2.

 

Pourquoi une culture d’apprentissage est plus que jamais une solution win-win-win ? Découvrez la partie 3.

 

Agiles pour demain : Cefora définit les grandes lignes de l’apprentissage et du travail de demain

 

Cefora a fêté son 30e anniversaire en 2020. Raison pour laquelle en cours d’année, nous avons réuni des experts afin de réfléchir conjointement à la course aux talents et de nous projeter en 2030. Découvrez notre rapport de tendances, dont le fil conducteur est l’interaction entre l’apprentissage tout au long de la vie et le travail.

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