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Thibaut Griboval, français d’origine et fondateur et CEO du bureau de conseil AION Consulting est un amoureux de la Belgique. Il nous raconte son parcours et comment la curiosité l’a poussé à adopter un modèle encore inconnu dans le secteur : l’entreprise libérée.
Êtes-vous curieux ?
« Je pense être quelqu’un de très curieux. Je distingue deux « types de curiosités » : la curiosité qui s’exprime dans le cadre du travail pour mieux connaître le client, et la curiosité plus naïve qui consiste à s’ouvrir à l’imprévu, un peu comme quand on ne prévoit pas les étapes d’un voyage à l’avance. »
La curiosité dans votre équipe ?
« La curiosité intervient de façon structurelle dans le secteur de la consultance : pour aider nos clients, il faut s’intéresser à leur écosystème et leurs challenges. Ce qui veut dire, en clair : poser énormément de questions.
La curiosité joue donc non seulement un rôle essentiel au sein de notre organisation, mais elle est même encouragée. »
Curieux au bar ou au café ?
« En fonction du moment de la journée, j’aurais tendance à prendre une bière ou un café, ou tout simplement de l’eau minérale. Pour ce qui est d’aujourd’hui, je suis tenté par une eau aromatisée au jasmin. »
« Le secteur du conseil s’est beaucoup standardisé au cours de ces 15 dernières années, au point de parfois se déshumaniser. On retrouve en effet de plus en plus de mastodontes qui dominent le marché. Cela a engendré une perte de lien humain et d’attention envers le client.
C’est un aspect qui m’a beaucoup déçu, malgré ma passion pour le métier. Je me suis donc dit que l’on pouvait faire du conseil autrement : se rendre sur le terrain, rencontrer le client et s’intéresser réellement à lui. La curiosité joue un rôle important dans cette optique. »
Pour partager efficacement des idées, des responsabilités et des résultats, il faut s’organiser de manière structurelle. Par exemple, en ouvrant le board à tous, chacun peut émettre des avis, participer aux décisions et mieux se rendre compte des réalités de l’entreprise.
« Dans une entreprise libérée, pour partager des idées, des responsabilités et des résultats, il faut s’organiser de manière structurelle. Par exemple, en ouvrant le board à tous, chacun peut émettre des avis, participer aux décisions et mieux se rendre compte des réalités de l’entreprise.
Et observe que cela attise la curiosité des collaborateurs, qui se doivent du coup de s’intéresser à d’autres sujets que leur propre métier et rechercher avec nous des solutions.
C’est un pari sur le long terme, dans lequel on mise avant tout sur l’enrichissement professionnel, intellectuel et culturel de chaque collaborateur. Nous partons du principe que cette démarche portera ses fruits sur le plan financier. »
« La formation occupe une place centrale chez AION Consulting. Des formations « métiers » à caractère technique sont régulièrement organisées en interne pour garder les connaissances à niveau, en parallèle des formations organisées par Cefora. Mais cela ne s’arrête pas là.
À côté de cela, nous avons mis en place des knowledge factories : des sessions de découverte régulières qui ont pour but d’encourager l’ouverture à des sujets extérieurs tels que l’histoire, la philosophie, le sport, etc. Ces sessions sont d’ailleurs souvent organisées en présence d’un expert en la matière. Le but est vraiment d’élargir le point de vue de chacun, au-delà de ce que l’on vit au quotidien dans le cadre de son travail. »
Lors de l’épisode précédent de Café Curiosité, Aline Jordens de Haemers Technologies a fait part d’une question pour laquelle elle aimerait une réponse :
« Quelles sont les nouvelles technologies que l’on peut mettre en place pour stimuler la culture d’apprentissage ? »
« On parle beaucoup en ce moment de l’intelligence artificielle. Je pense qu’elle pourrait apporter énormément, notamment dans le secteur de la consultance. Nous la testons en effet actuellement pour différents projets : nous voyons qu’elle nous amène à repenser nos processus de travail et nous aide aussi à stimuler l’intelligence collective au sein de l’équipe. »
Écoutez la réponse complète de Thibaut Griboval, CEO d’AION Consulting
« Dans un modèle comme celui de l’entreprise libérée, où l’on s’efforce de donner la parole à tout le monde, les débats peuvent vite devenir passionnés. C’est le cas dans le board, comme dans les différents cercles d’expertise.
Pour surmonter cela, nous encourageons en permanence le respect des opinions lors des discussions, mais aussi la transparence. En effet, une fois qu’on laisse les gens aller au bout de leurs idées, on constate souvent un retour à une ambiance plus apaisée. »
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