Ma curieuse carrière : du chef de rang vers la fonction de délégué commercial

Laurent appréciait l’horeca, l’effervescence des cuisines, l’aventure nouvelle de chaque service. Mais les horaires propres au secteur ne lui convenaient plus. Sa reconversion en tant que délégué commercial lui a offert autant de contacts, de variété et d’indépendance, et plus de temps pour ses projets. « Je ne serai pas un père à mi-temps », se réjouit-il.

 

Qui ? Laurent De Cock (32 ans), région de Nivelles

Emploi précédent ? Chef de rang au restaurant Cœur des sens, de Louvain-la-Neuve

Nouvel emploi ? Délégué commercial pour le Comptoir des vin>

Meilleure décision professionnelle ? « Me réorienter. Cela a changé ma vie. »

 

Du restaurant...

 

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Laurent De Cock tombe dans la marmite de l’horeca à 16 ans, grâce à un job d’étudiant : il fait la plonge dans un restaurant proche de chez lui. Ce monde lui plaît, avec sa frénésie, ses interactions incessantes, ses journées qui ne se ressemblent pas. Il opte néanmoins pour des études en informatique. « J’étais un peu geek, j’aimais programmer et coder… »

Mais le ver est dans le fruit. Laurent quitte les bancs de l’école pour les fourneaux du Bliss, un restaurant du Brabant Wallon. Après le travail en cuisine, il découvre le travail en salle. Et quand la gérante rend son tablier, c’est à lui que le poste revient.

Pendant quelques années, Laurent fait tourner le restaurant et son équipe. Et quand le Bliss est revendu, il ne lui faut pas longtemps pour retomber sur ses pattes : il devient responsable de salle puis chef de rang dans un restaurant de Louvain-la-Neuve. …

à une formation de délégué commercial …

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Après une dizaine d’années intenses dans l’horeca, l’enthousiasme s’estompe peu à peu. Laurent a 30 ans, et a l’envie de profiter à son tour et d’avancer dans la vie. « Dans l’horeca, vous travaillez pour des gens qui prennent du temps pour eux, mais votre vie sociale à vous est très réduite. J’avais envie d’avoir des week-ends et des soirées en couple ou entre amis, de fonder une famille peut-être. Je ne voulais plus mettre mes projets entre parenthèses. »

Laurent passe en revue les métiers promettant du contact et de la diversité, se renseigne auprès du Forem, cherche les formations disponibles. Une formation de délégué commercial commence à Nivelles cinq mois plus tard. Il s’inscrit à la séance d’info et passe les tests de sélection.µ

Dans ma tête, la transition vers le métier de délégué était déjà faite. Dans l’horeca, vous gravitez déjà dans un monde commercial. Être serveur, c’est être vendeur !

« Pour moi le choix était évident. Dans l’horeca, vous gravitez déjà dans un monde commercial. Être serveur, c’est être vendeur ! Dans ma tête, la transition vers ce nouveau métier était déjà faite. Par contre, j’avais des appréhensions par rapport à la formation. Je repartais vers un cursus, vers une forme de scolarité, alors que je n’ai jamais été très fan de l’école… »

« La formation a très vite balayé mes craintes. Juste ce qu’il faut de théorie, et beaucoup de pratique. Pour s’exercer à passer le barrage de la secrétaire par exemple, on s’est téléphoné depuis des pièces différentes, et on a vraiment joué le rôle, avant de débriefer. C’était très instructif. »

« Les formateurs viennent du monde professionnel », poursuit Laurent. « Ils baignent tous les jours dans les matières qu’ils enseignent. Leur enseignement colle au monde réel. Je me suis très vite senti à ma place, y compris dans le groupe de formation – nous étions huit, très motivés, avec une bonne dynamique de groupe. »

« J’ai aussi été très bien coaché et suivi », apprécie Laurent. « L’accompagnement de Cefora a été précieux : Christian Hanse, de Cefora, nous a accompagnés du début à la fin. Même après la formation, quand j’ai trouvé mon premier job de délégué commercial : Christian a parcouru mon contrat de travail avec moi, et il m’a encore contacté par la suite pour voir comment les choses se passaient. »

… à un emploi chez un ancien fournisseur

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Laurent a d’ailleurs décroché son premier job de délégué commercial avant même d’effectuer son stage : « je n’ai jamais cessé de postuler », explique-t-il. Son employeur : un groupe de restaurants bruxellois, implantés sur la grand-place de Bruxelles et à proximité du cimetière d’Ixelles. Sa mission : louer des espaces privatifs pour des team buildings, mariages, événements privés…

Je me suis trouvé professionnellement. Et ma vie a changé.

Laurent occupe aujourd’hui son deuxième poste de délégué commercial, chez un de ses anciens fournisseurs de vin, rencontré dans sa vie précédente, en tant que gérant de restaurant. Il partage son temps entre le téléphone – pour décrocher des rendez-vous, suivre les livraisons et le paiement des factures, s’assurer de la satisfaction des clients –, le magasin, et la route : trois jours par semaine, il présente ses vins dans un rayon de 20 km autour de Nivelles.

Son 10-19h préserve désormais ses soirées et ses weekends, même si des clients qui travaillent le samedi ou le dimanche oublient parfois que ce n’est pas son cas – mais il le prend toujours avec le sourire, et un grand sens du service.

« Changer de métier, c’est sans doute la meilleure décision que j’ai prise dans toute ma vie professionnelle », conclut-il. « Je me suis trouvé professionnellement. Et ma vie a changé : je peux faire des voyages, des projets de famille. Je n’imaginais pas un rôle de père à mi-temps… »

 
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