Pieterjan, collaborateur débutant dans la construction : « On n’apprend pas à collaborer et à communiquer à l’école »

En collaboration avec la Confédération de la Construction, nous avons enquêté sur les problèmes que rencontrent les jeunes débutants dans le secteur de la construction. Pieterjan Boucneau (25 ans), chef de chantier chez Willemen Infra depuis un an et demi, nous fait part de ses expériences. « Je continue à me battre avec la barrière de la langue sur les chantiers. »

 

À propos de l’étude

 

Quelles sont les difficultés rencontrées par les jeunes ingénieurs dans le secteur de la construction ? Telle était la question centrale de notre étude. Au cours de 22 entretiens organisés avec des cadres et des jeunes collaborateurs, 177 problèmes ont été mis en lumière. Nous les avons regroupés dans 9 catégories. Les soft skills, les connaissances pratiques et l’attitude représentent 70 % des problèmes :

 

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Nous avons présenté les résultats à Pieterjan Boucneau, jeune diplômé.

 

Un sérieux retard à rattraper

 

« J’ai obtenu un diplôme d’ingénieur civil-architecte, mais j’ai ensuite pris un chemin différent de celui de la plupart des gens avec qui j’ai fait mes études. Alors qu’ils se tournaient vers des bureaux d’architectes, j’ai postulé auprès d’entrepreneurs. J’ai très vite signé un contrat avec mon employeur actuel. »

 

« Grâce à mes études, je connaissais tous les détails techniques de la construction de logements, mais chez Willemen Infra, je suis chef de chantier dans la construction de routes et d’ouvrages en béton. C’est quelque chose de complètement différent. En termes de connaissances professionnelles, j’ai dû rattraper un sérieux retard par rapport aux autres jeunes collaborateurs qui avaient une formation plus spécifique. »

 

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Partager l’expérience et l’expertise

« Mes premières semaines sur chantier ont été très difficiles. J’avais énormément de questions. Au début, tout est nouveau et vous ne savez pas comment gérer certaines choses. Pendant les premiers mois, j’étais presque constamment au téléphone avec mon chef de projet – qui était aussi mon mentor – et d’autres collègues. »

 

« Maintenant que je sais à qui je peux m’adresser avec quel type de questions, les choses sont beaucoup plus faciles. Willemen Infra emploie plus d’un millier de personnes. Il faut donc un certain temps avant d’avoir la structure de l’organisation en tête. »

 

« Mes contacts quotidiens avec les chefs de chantier plus expérimentés me sont d’une grande utilité. Nous nous aidons mutuellement autant que possible grâce à notre expérience et à notre expertise. Pour faciliter encore ce partage de connaissances, nous élaborons des fiches de procédure détaillées pour chaque type d’activité sur un site. Ce sera également un outil pratique pour les futurs débutants. Le partage des connaissances est indispensable au bon fonctionnement du système. »


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La langue est le plus grand problème

« Mon plan de formation sur deux ans a déjà été abordé lors des entretiens d’embauche. C’était une condition importante pour que je signe avec Willemen Infra. Au cours de ma première année, j’ai suivi dix modules – construction d’échafaudages, Microsoft Project, etc. – jusqu’à ce que le coronavirus vienne me mettre des bâtons dans les roues. J’ai donc dû mettre mon parcours d’apprentissage entre parenthèses. »


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« Pendant vos études, vous êtes très bien formé sur le plan technique, mais les soft skills, ces compétences non techniques capitales, sont à peine abordées. Être proactif, prendre des initiatives, collaborer, communiquer… Ces compétences importantes, on ne les acquiert pas sur les bancs de l’école. Mon expérience en tant que responsable d’un mouvement de jeunesse m’est beaucoup plus utile dans ce domaine. »

 

« Mais le plus gros problème que je rencontre sur les chantiers, c’est la barrière de la langue. De nombreux travailleurs ne parlent ni le néerlandais ni le français ni l’anglais. À noter que la situation dans la construction routière n’est pas si mal comparée à ce qu’on rencontre dans les autres branches du secteur. On peut difficilement étudier le polonais, le bulgare et le roumain. S’il existait une langue universelle, je l’apprendrais immédiatement. »

 

« Heureusement, notre plan de formation comprend un module dans lequel nous apprenons à gérer les problèmes de communication. Ce module est extrêmement précieux. Par ailleurs, nous bénéficions également d’un soutien lorsque des quarts d’heure sécurité, des fiches d’information et d’autres outils doivent être traduits. »

 

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À lire aussi « The curious case of Willemen Infra ».

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