CSRD, VSME, DMA… en tant que PME, vous serez tôt ou tard confronté à ces termes dans le cadre de votre rapport de développement durable. Pourquoi est-il à ce point important de vous préparer dès aujourd’hui ? Et que devez-vous (ou ne devez-vous pas) faire figurer dans votre rapport ? Le Learning Snack de Charlotte Vandierendonck, cofondatrice du cabinet de conseil en développement durable Studio D, évoque tous ces aspects.
L’Europe à l’avant-garde
Avec le Green Deal, l'Europe entend devenir le premier continent climatiquement neutre d'ici 2050. La Commission européenne va cofinancer cette transition par le biais du Clean Industrial Deal, qui mobilisera 100 milliards d'euros notamment pour la décarbonisation et l'utilisation de matières premières plus durables.
Un grand nombre de nouvelles règles ont dès lors vu le jour parmi lesquelles la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD, la directive sur la publication d'informations en matière de durabilité par les entreprises). Cette directive oblige certaines entreprises à rendre compte, de manière transparente, de leur impact sur l’humain et l'environnement, ainsi que de la manière dont les risques liés au développement durable les impactent.
La CSRD cible principalement les grandes entreprises cotées en bourse ayant un chiffre d'affaires et un total du bilan spécifiques. Il est à noter que l'établissement d’un rapport de développement durable ne devrait pas être vu comme une préoccupation lointaine pour les PME.
Rapport de développement durable et PME
Les grands acteurs de votre chaîne de valeur (qui sont donc soumis à la CSRD) viendront tôt ou tard frapper à votre porte pour vous demander des informations en matière de développement durable dans le but d’établir leur propre rapport. Bonne nouvelle : ces entreprises ne peuvent plus vous demander plus que ce que prévoit la norme VSME (norme de déclaration volontaire pour les micro, petites et moyennes entreprises non cotées en bourse).
Qu’est-ce que la norme VSME ?
Il s'agit de la norme de déclaration volontaire pour les PME – en quelque sorte la petite sœur de la CSRD. La VSME comprend une structure claire (vous choisissez l'un des deux modules) qui vous permet d’informer de manière ordonnée vos parties prenantes de vos efforts en matière de développement durable. Dans le Learning Snack, Charlotte Vandierendonck montre comment cette structure se présente exactement.
Découvrez le Learning Snack « Le reporting de durabilité »
Pourquoi investir dans le développement durable ? Quelles sont les réglementations à prendre en compte ? Et comment déterminer les thèmes du développement durable qu'il est idéal d'aborder prioritairement ? Charlotte Vandierendonck vous met le pied à l’étrier.
Sur quoi votre rapport doit-il précisément porter ?
Entreprendre durablement n’a pas le même sens pour chaque entreprise. Les objectifs visés peuvent être différents pour chaque organisation : réduction des émissions de CO2, utilisation circulaire des matériaux, bonne gouvernance, etc. Vous pouvez définir vos priorités en matière de développement durable grâce à une double analyse de matérialité (DMA). Si cette analyse n'est pas obligatoire pour les PME, elle est néanmoins fortement recommandée.
- D'une part, vous examinez l'impact de votre entreprise sur l’humain et l'environnement (matérialité de l’impact).
- D'autre part, vous étudiez l'impact des questions sociétales ou environnementales sur votre organisation (matérialité financière).
Dans cette double perspective, quels sont les aspects plus importants que d'autres pour votre entreprise ? Il s’agit là de vos « thèmes matériels ». Les grandes entreprises doivent rendre compte de ces thèmes conformément aux European Reporting Standards (ESRS, les normes européennes d'information sur la durabilité). Pour votre PME, vous pouvez suivre la structure (plus simple) de la VSME.
« À l’aide ! »
« À l’aide ! » VSME, DMA, CSRD… tout cela peut sembler un peu déroutant au début. Le Learning Snack de Charlotte vous invite à plonger dans le thème – sans risque de vous y noyer.
Le projet de loi Omnibus : une bouffée d’oxygène… ou pas ?
Trop lourde. Trop complexe. Les critiques du monde des affaires à l'égard de la CSRD n'ont pas manqué. C'est pourquoi, avec le projet de loi Omnibus, l'Europe entend simplifier la CSRD, réduire son champ d'application et repousser la date limite de déclaration (pour certaines entreprises) à 2028.
Si ce projet de loi semble apporter un certain soulagement, ce n'est pas une raison pour rester les bras croisés. Les entreprises qui se concentrent déjà sur le développement durable et/ou qui ont investi dans l’élaboration d’un rapport de développement durable ne veulent pas que le Green Deal soit en quelque sorte saboté. De plus, il est possible que l’Omnibus ne soit pas approuvé (dans son intégralité), ce qui vous obligera peut-être à quand même établir un rapport. Plus tôt vous commencerez à évaluer et à rendre compte de vos efforts de développement durable, mieux vous serez préparé (et plus tôt vous en récolterez les fruits).
Car le développement durable ne se limite pas à suivre les règles et à satisfaire les parties prenantes les plus exigeantes. Il profite aussi à la santé de votre entreprise. Dans le Learning Snack, Charlotte énumère pour vous tous les avantages et les étapes à suivre.
Votre PME sur la voie du développement durable ?
Votre entreprise est soumise à la CSRD ? Ou vous souhaitez en savoir plus sur cette directive ? Cette formation est faite pour vous :
Le reporting de durabilité conforme à la CSRD : une approche pratique
Votre entreprise n'entre pas (encore) dans le champ d'application de la CSRD ? C’est le moment de vous familiariser sans tarder avec la VSME et de prendre une longueur d'avance en matière de reporting de durabilité.
Le reporting de durabilité pour les PME : appliquer la norme VSME