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De plus en plus de personnes de langue étrangère travaillent dans le secteur de la construction. C'est pourquoi l'entreprise de rénovation Renotec a commencé à réfléchir, il y a plusieurs années déjà, à la manière de mieux gérer la diversité sur le lieu de travail. Depuis, sa politique RH inclusive lui a valu plusieurs prix. Laissez-vous inspirer par le témoignage de Sanne Janssens, Manager Learning, Development & Wellbeing : « Il est logique que nos chantiers reflètent la diversité de la société. »
- Activité : groupe de construction spécialisé dans la restauration, la rénovation, l'assainissement et d'autres projets de construction de niche
- Nombre de collaborateurs : 900
- Siège : Geel (succursales à Bruxelles, Wommelgem, Puurs, Waremme et Gand)
La construction est l'un des secteurs où la pénurie de personnel se fait le plus sentir. C'est pourquoi les grandes entreprises du secteur sont obligées de recruter beaucoup plus largement qu'auparavant. Aujourd'hui, par exemple, Renotec emploie plus de 40 nationalités différentes sur ses chantiers.
« Il va sans dire que cela demande des efforts supplémentaires pour que chacun se sente chez soi », déclare Sanne Janssens, Manager Learning, Development & Wellbeing au sein de l'entreprise de rénovation. « Mais dans notre secteur, tout le monde est sur le pont. De plus, il est logique que nos chantiers reflètent la société diverse dans laquelle nous vivons ensemble. »
La première rencontre entre Sanne Janssens et Renotec remonte à cinq ans. À l'époque, certains collaborateurs de Renotec suivaient un parcours de formation sur la diversité et l'inclusion chez Voka et Sanne était présente en tant qu'architecte de l'inclusion.
Sanne : « Les collaborateurs de Renotec ne l'ont pas formulé ainsi, mais j'ai senti que toutes sortes de choses se passaient déjà spontanément au sein de l'organisation autour de l'inclusion. Des cours de langue pour les collaborateurs de langue étrangère aux lieux de stage pour les personnes peu qualifiées. C'était manifestement déjà dans leur ADN. Cela m'a intriguée et je n'ai pas perdu l'entreprise de vue. »
La politique inclusive de Renotec est donc née du nombre croissant de nationalités sur les chantiers, mais entre-temps, elle va beaucoup plus loin. Sanne : « Nous réunissons les gens sur la base de leurs compétences, indépendamment de leur origine ou de tout autre critère.
Par exemple, nous accueillons des jeunes peu qualifiés en stage, nous formons des chômeurs de longue durée et nous attirons les femmes vers des emplois techniques. Les travailleurs plus âgés sont parfois réorientés vers des emplois physiquement moins exigeants ou vers un rôle de mentor. Notre secteur vieillit, nous devons également prêter attention à cet aspect. »
Sanne et ses collègues ont donc examiné toutes les procédures RH sous l'angle de l'inclusion : offres d'emploi, entretiens d'embauche, mobilité interne, intégration... Sanne : « Une personne qui commence chez nous ne doit pas se sentir perdue. Elle bénéficie donc de l'appui d'un mentor pendant la première année. Après ce programme d'intégration, nous examinons si une formation complémentaire est nécessaire, mais aussi comment la personne peut évoluer davantage. Nous apportons tout le soutien nécessaire pour que la collaboration soit harmonieuse et que la carrière soit durable au sein du groupe. Tel est le but ultime de toutes ces étapes. »
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Une politique inclusive peut être belle sur le papier, mais rapidement noyée dans le quotidien : c'est là un risque à ne pas négliger. Chez Renotec, on en est bien conscient. C'est pourquoi, au sein du département RH, une équipe de trois personnes est responsable des talents et du bien-être.
Ces coordinateurs bien-être mènent des entretiens d'absence, assurent le suivi des parcours de réintégration et d'avancement, jouent un rôle de médiateur en cas de conflit, etc. Une approche très personnalisée donc, pour que chaque collaborateur puisse donner le meilleur de lui-même.
En outre, les chefs et les mentors en particulier sont les yeux et les oreilles de la politique inclusive. Ils sont bien préparés à leur rôle, notamment grâce à des formations aux techniques de coaching. Ils savent ainsi comment réagir aux problèmes qui se posent au sein de leur équipe. Il peut s'agir de malentendus ou de frustrations causés par un problème de communication, de mécontentements dus à des petits groupes qui se forment, de problèmes dans la sphère personnelle des collaborateurs, etc.
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Renotec a déjà parcouru un long chemin avec sa politique RH inclusive. Cependant, Sanne recommande de ne pas chambouler toutes les procédures dès le départ. « Commencez modestement, par exemple au sein d'une ou de quelques équipes. Donnez à votre organisation le temps de s'habituer, évaluez ce qui se passe et procédez à des ajustements. Vous pourrez ensuite systématiquement étendre la politique. »
Sanne : « Faire en sorte que les équipes travaillent ensemble de manière harmonieuse et collégiale dans une atmosphère agréable, c'est un travail de tous les jours pour nos chefs. En effet, si les équipes ne fonctionnent pas de façon souple, leurs membres perdent leur motivation à travailler. Intégrer chaque collaborateur dans la bonne équipe, c'est parfois une véritable quête. »
Cela rend-il Renotec plus créative et plus innovante en tant qu'entreprise, comme le montrent les études ? Sanne en est convaincue : « Plus on rassemble des opinions et des expériences, meilleur est le résultat. Grâce aux collaborateurs d'origine étrangère, nous apprenons même parfois de nouvelles techniques. Les collègues expérimentés peuvent quant à eux transmettre leur expérience aux jeunes qui effectuent des stages chez nous. »
Enfin, Renotec mesure les effets de sa politique RH inclusive grâce à un certain nombre de paramètres tels que le taux de rétention, la mobilité interne, la fréquence de l'absentéisme ou encore l'amélioration du niveau de langue après une formation. « Et ces indicateurs sont majoritairement verts », précise Sanne.
Pourtant, de nombreuses entreprises craignent encore qu'une politique RH inclusive n'entraîne une baisse de rendement. Cette crainte est-elle justifiée ? Sanne : « À court terme, ça peut être vrai. Mais vous devez considérer une politique RH inclusive comme un projet à long terme dans le cadre duquel vous investissez continuellement dans les talents de votre organisation. Nous pensons que c'est là que réside l'avenir et non dans la recherche de quelques merles blancs. »
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Dirk Coenen
Strategic Partnership Expert
En se basant sur une vision large de ce qui se passe sur le marché du travail, Dirk traduit les tendances observées dans la politique et la concertation sociale, et assure la collaboration avec les partenaires stratégiques de Cefora.